chut
Amis lecteurs, les lignes qui suivent risquent d'être une chouille obscures mais j'ai un questionnement existentiel du moment qui nécessite de façon urgente une mise sur papier et je n'ai pas le droit d'en dire trop. Pourquoi ? Ben, j'ai comme qui dirait un petit souci avec... les secrets. Si.
Je n'arrive pas à comprendre par quel mécanisme à la con je suis parfaitement capable de garder les secrets des autres et biologiquement, intrinsèquement, définitivement, irrémédiablement incapable de me taire devant quiconque (banquière, collègue, ami(e)s, (belle-)famille, ennemi(e), boulangère) quand le dit secret me concerne.
C'est vrai, c'est pas juste. J'ai déjà de très nombreux ET mauvais penchants naturels comme une tendance à manger tout le temps quelle que soit la situation ou mon état émotionnel. Que le premier qui me dit que dans tel ou tel cas, il ou elle ne bouffe plus sorte de ce blog tout de suite ! Je suis incapable de ne pas faire de gaffe monumentale avec une périodicité à minima bimensuelle. Je parle quand faut se taire, je me tais quand je devrais dire un truc. J'ai le cheveux sec, je suis sourdingue, je suis raleuse. Y avait pas moyen d'alléger ma barque ?
Je veux dire, la majorité des gens, ils lachent les secrets qu'on leur a filés dans les dix secondes à leurs proches et quand ça les concerne, ils disent rien. Normal quoi. Ben moi, non. Je suis tombale hermétique pour les autres et soulante à tendance volubile pour moi même. La seule et unique chose personne qui me contraigne sauve, c'est mon breton. Quand le secret le concerne aussi (dès qu'on est en couple, c'est souvent) comme il me connait bien, il me menace. Donc il me culpabilise. Donc, je me tais. Au prix d'une affreuse souffrance ! Mais je me tais. Du coup, plus un mot sur ma vie sexuelle. Pas une demi phrase sur mes projets d'avenir. Rien, nada, quetchi. Voilà, je souffre en silence. C'est dit.
Par contre si vous êtes sur le point de vous marier, de plaquer votre moitié, de faire un coming out, de partir à l'étranger, d'enfanter, de changer de boulot, de préparer un casse à la caisse d'épargne et que vous crevez d'envie d'en parler à quelqu'un, je suis votre oreille. N'hésitez pas.
DQJM