la problématique de la descente
Je le sens bien, ça vous manque ! La grossesse, la grossesse, la grossesse ! Je m'excuse madame, monsieur, mais je suis à J moins 27 alors ne me demandez pas de penser à autre chose. Rien ne passe la barrière de mon cerveau qui n'ait un quelconque rapport avec les hormones, les prises de sang, les préparatifs de chambre etc.
Hier matin, mon homme, mon gros ventre et moi même sommes allés voir l'obstétricien, le futur monsieur loyal de mon grand cirque du 8 septembre. Depuis le 3 janvier 2008, gégé (c'est son petit nom) me considère comme un utérus et rien qu'un utérus, le tout, à grands renforts de dépassements d'honoraires. Alors, avec la délicatesse qui le caractérise, il a rédigé le rapport à remettre à la sage femme le jour où j'accouche. Ben oui, vous pensez quand même pas que gégé me tiendra la main pendant la petite dizaine d'heures de travail qui s'annonce hein ? Ca c'est pour les sages femmes. Lui, il se pointe royal à l'expulsion (soit une heure en moyenne). Si je suis sage, moi, l'utérus, j'aurai droit à un dépassement d'honoraires de 600 euros. Yep. Si y a césarienne, là c'est le jackpot. Ouaip je sais, j'avais qu'à aller dans le public. Ca va hein !
Vous me trouvez chafouine ? Ben vi. Hier, il a écrit sur son rapport : risque pour la patiente : obésité. Et prends toi ça dans la gueule et signe bien ton chèque surtout. Pour la choup ? Ben, elle y a droit aussi avant même d'avoir poussé son premier cri : "bébé franchement dodu". C'est con mais ça m'a ruinée (émotionellement cette fois) qu'on s'en prenne à ma choup.
Si on ajoute à ce rapport la mention "épreuve du travail", que ce c... a surligné au stabilo orange, vous avez mon moral depuis hier, au ras de la moquette ! L'épreuve du travail c'est quoi ? Ben un peu comme interville mais en moins drôle. C'est à dire que Choup, à trois semaines de notre pestacle n'a rien trouvé de mieux que de ne pas descendre. Elle est très haute dans mon ventre, les deux pieds calés sur mon estomac (je vous passe les détails mais gore est le bon adjectif). Elle, le pestacle, elle s'en fout, elle profite. A donf, comme diraient les djeuns. Du coup, à terme, elle devrait, sous nos yeux ébahis, nous passer la barre des 4 kilos (le premier qui dit dodu sort de ce blog immédiatement) et les 52 cm. La cerise sur le gâteau ? Elle a déjà le melon et son crâne s'annonce très gros. Voilà. Donc je reviens à mon épreuve du travail. En gros, le deal est simple, si mon corps n'est pas aware assez vite, ben je passe de la case accouchement par voie basse à la césarienne parce que le tamagoshi est un... morceau !
Voilà. Ben moi je veux pas de la césarienne. Nan, je veux pas.
Y a 30 ans tout rond, ils ont cassé ma poupée lors d'une césarienne alors je voudrais juste pas me faire ruiner psychologiquement si c'est possible. Franchement, j'ai emmerdé personne avec ça, je m'en suis bien sortie pendant 38 semaines alors si on pouvait éviter de ranimer les mauvais souvenirs... Et puis, surtout, ce tamagoshi, on l'a fait à deux avec le breton. Si j'ai une césarienne, je suis sans le breton et moi, sans le breton, je sais pas survivre à l'aventure. Et puis, je sentirai rien, je verrai rien et en prime il faudra attendre plus longtemps pour la prendre dans mes bras. La césarienne, je veux pas. Je veux en chier par voie basse, vivre le truc jusqu'au bout. Voilà.
Donc il faut qu'elle descende, absolument. Il faut qu'elle m'aide. Si elle arrive un peu plus tôt, elle sera un peu moins "dodue", on aura plus de chance d'y arriver. Du coup, je vais faire l'amour comme une dingue, me racler les tétons sur tout ce qui bouge, m'avaler des granules d'homéopathie, courir au monop trois fois par jour, me déplacer accroupie dans l'appart, ranger la bibli, boire des gallons de schweppes, faire les vitres, faire l'amour et trouver un acupuncteur. Si.
Je vais te la faire descendre moi la tamagoshi !
DQJM (caliméro)
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