le bouillon's addiction
Lentement, mais surement, je reprends le chemin de ma cuisine et ça, ça fait un bien fou. Grâce au transat bébé et à un positionnement éloigné des plaques et de la planche à découper dont je fais TOUJOURS tomber mes couteaux, je garde le tamagotshi vivant ET je cuisine.
Mes marottes du moment ? Compotes, bouillons (parce que j'en pouvais déjà plus des soupes) et calamars in su tinta. En prime, j'ai des photos (pour vous donner envie de vomir parce qu'évidemment, c'est pas super photogénique le calamar in su tinta)...
Pour commencer, ma folie hivernale : les compotes. C'est idiot à dire quand on est adulte mais j'ai toujours plus ou moins été fachée avec les pommes. Alors l'hiver, je vous laisse imaginer la galère... Depuis quelques saisons, j'ai contourné le problème en cuisinant des compotes. J'en suis dingue. Je n'ai pas de recette fixe. Je mets une base de pommes (sucrées de préférence) à laquelle j'ajoute si j'ai envie d'autres fruits (bananes, poires, prunes etc). J'aime y ajouter des fruits secs (raisins, abricots, amandes, noix) et toujours un zeste et un jus d'agrume (avec le citron c'est dé-li-cieux). Je n'aime pas beaucoup la canelle mais j'imagine que le mélange doit pouvoir se faire. Personnellement, je n'y mets jamais de sucre mais ça dépend des goûts. Je pèle, je coupe, je mets à cuire et quand c'est compoté je mange... C'est tellement bête à faire que j'en fais toutes les semaines, tout l'hiver.
Depuis que nous sommes à Madrid, j'ai repris la cuisine des calamars, de la seiche, des supions, bref des poulpes. Avec le breton, on adore ça. Plus que tout, on a une sorte de grande tendresse pour la seiche à l'encre. Comment faire ? Y a pas plus simple. Vous faites revenir un oignon haché dans de l'huile d'olive, vous y ajoutez de l'ail et du persil frais hachés, une rasade de pastis, la seiche coupée en morceau (y compris les tentacules faites pas votre chochote) et vous faites revenir. Du concentré de tomate (ou une boite de tomates hachées) à la cuillère et un peu d'eau si a demande à être mouillé. Quand ça me parait moitié cuit (un bon quart d'heure), j'ajoute l'encre (que j'ai demandé au poissonnier de me mettre de côté). Les feignasses qui ont peur de se salir les doigts peuvent utiliser de l'encre en sachet. Du poivre, du sel. Un riz blanc pour accompagner ou une version rizotto comme j'ai fait ici et hop. Le secret, c'est la présentation, parce que la seiche noire... c'est pas ragoutant pour tout le monde. En tous cas, avec le breton, on se bat pour finir le plat. Si. Même adultes.
Enfin, pour compenser la bouffe espagnole des bars à tapas, je me suis mise aux bouillons. Je sais pas ce que j'ai cette année mais j'ai pas envie de soupe. Marre de bouffer mouliné. Je veux des morceaux. En gros, toujours le même scénario de départ. Du beurre au fond du faitout. Un poireau ou un oignon coupé finement, des champignons de paris, du sel et du poivre. Là dessus, j'ajoute de l'ail ou du gingembre, du sel ou de la sauce soja. J'y mets les légumes du fond du frigo : asperges tranchées finement, courgettes, haricots blancs à la sauce tomate en boite, carottes coupées en dés etc. J'ajoute des petites pates ou du riz ou du boulghour gros ou du blé au gré de mes envies. Sur certains bouillons, j'ajoute du mascarpone ou de la vache qui rit pour donner un côté crémeux à mon affaire. Pour d'autres je mets au moment de servir un pestou (basilic + huile d'olive + ail + pignons + parmesan). De l'eau et un bouillon kub. Je couvre et telle Nigella Lawson, dans ses émissions (c'est la bombe de la photo à gauche et OUI l'espoir faire vivre) je pars vaquer à mes occupations dans mon grand appartement. Un quart d'heure après, c'est prêt. Ca fait un repas.
Et vous c'est quoi vos obsessions culinaires cet hiver ? Je demande ça parce qu'en ce moment je suis un peu à court d'idées...
DQJM