Grisée de sorties... (la suite)
On se sépare donc rapidement sans nous douter que la soirée était loin d'être terminée...
Et c'est à 23H que les choses commencent tout doucement à virer au cauchemar. Hortense part retrouver sa voiture garée à une dizaine de minutes de marche car y'avait pas de place aux alentours du théâtre et je me dirige pour ma part vers la navette. Premier problème : ben la navette elle est pleine jusqu'à la gueule et pour des raisons de sécurité on ne peut ni s'asseoir dans les couloirs du bus, ni négocier une place dans la soute à bagages et c'est pas faute d'essayer de faire du charme au chauffeur (bon, avec une dizaine d'autres personnes qui négocient en même temps, ça favorise pas l'intimité). Du coup, voyant que je n'arriverais pas à mes fins, je décide de rattraper Hortense pour qu'elle me dépose à une station de train ou de RER car je vous rappelle on est en pleine banlieue et y'a pas une gare à moins de 25 minutes de marche. Je file dans la direction de la voiture et ô joie, elle est devant moi au loin, je l'ai repérée et je la rejoins en petites foulées.
Du coup, on rediscute du spectacle en se disant que c'était vraiment chouette. Hortense démarre, et nous voilà reparties vers la gare la plus proche. Et c'est là, que le deuxième problème majeur de notre soirée est intervenu. Hortense me dit c'est bizarre j'ai l'impression qu'il y a un problème avec le pneu avant... Moi de lui répartir : "T'es sûre?"... et elle de me répondre "Ben oui, j'crois bien je vais m'arrêter". Hortense arrête donc le véhicule sur le bas côté d'une route déserte (limite sans circulation et sans habitation autour) et descend pour inspecter l'engin.
Une petite précision s'impose pour que vous ayez une vision claire de la situation. Il faut vous dire, lecteurs qui n'êtes pas des habitués ici ou qui n'en avez rien à carer des bagnoles, qu'Hortense, elle conduit un tank rapport au lyonnais qu'est dingue de voitures et qui veut toujours le nouveau modèle qui vient de sortir. Elle en avait déjà parlé un peu ici, allez donc voir pour imaginer d'autant mieux l'ampleur des dégâts.
Pour tout vous dire, moi, les travaux manuels je suis plutôt fan d'habitude et j'ai pas peur de me mettre du cambouis sur les mains (c'est mon côté pas vraiment pintade en fait). Changer une roue, je l'ai déjà vu faire plusieurs fois et j'ai même déjà mis la main à la pâte mais changer le pneu d'un mètre de circonférence d'un char d'assaut ben là je dois dire que j'ai dit tout de suite à Hortense "Euh, je suis pas sûre de très bien visualiser comment on va s'y prendre....". Direct, Hortense, j'ai tout de suite compris qu'elle était à un autre niveau de réflexion que moi : pas de voiture = comment rentrer = comment gérer les tamagoshis le lendemain = comment expliquer au lyonnais la crevade = grosse merdasse comment on va s'en sortir on va tous mourir.... C'est dans ces moments là que mon célibat sans enfants ne me pèse pas du tout voyez-vous, il me soulage même beaucoup parce que je n'ai qu'à me dépêtrer d'avec moi-même et c'est déjà pas toujours simple à faire (on se console comme on peut...).
La fin dans le prochain épisode...
Renée