Lever avant l'aube
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Dimanche 2 août, il est 4H21 du matin et je suis en vacances… sauf que je dois me lever.
Premièrement, s’habiller chaudement.
Deuxièmement, préparer un sac avec son appareil photo et tous les papiers nécessaires.
Troisièmement, faire un bon café bien serré pour se réveiller complètement avant de filer.
Mais pour où saperlipopette ? Qu’est-ce qu’elle manigance la Renée vous exclamez-vous ? Qu’est-ce qui explique ce départ à une heure aussi indue un dimanche matin d’août ?
Un départ en avion à l’autre bout de la planète pour aller buller sur une plage paradisiaque ?
- Que nenni.
La possibilité de voir Georges en transfert pendant 3 heures à Roissy-Charles de Gaulle avant de prendre sa correspondance pour le Darfour ?
- Ne rêvez pas.
Le projet d’aller faire un casse rue Montaigne, délaissée par toutes les greluches des beaux quartiers, en vacances sur leur yacht ou dans leur villa en Corse (non, en fait elles n’y sont plus sur l'île de Beauté à cause qu’il y fait un peu trop chaud en ce moment ; elles ont préféré se réfugier dans leur chalet à la montagne qui lui au moins ne risque pas de brûler et puis c’est tellement plus chic la montagne l’été…) ?
- N’allez pas croire n’importe quoi.
Et bien, non, mesdames et messieurs. Moi, pendant mes vacances, j’ai décidé de me "culturiser" avec les gens bien, en allant voir l’événement hype du moment, au top de la branchitude, alors même que je suis encore à Paris en plein été (j’aurais aussi pu me culturer mais culturiser voyez-vous je trouve ça beaucoup plus chic). Parce qu’il se passe des choses à la capitale à part "Paris Plage" ? Et bien oui, mettez-vous à l’aise que je vous explique.
En fait, on devait être à peu près deux cents à nous extirper de notre lit bien chaud en ce dimanche 2 août pour avoir l’infini bonheur de partager un moment avec Bartabas et son cheval le Caravage dans le parc de l’Ile Saint Germain à Issy-les-Moulineaux. Ce qui n’était pas vraiment prévu, c’était que la pluie s’inviterait aussi, la garce. Du coup, c’était encore moins facile de se lever en pleine nuit alors qu’on sait que l’on va se retrouver sous l’eau sans bouger pendant un temps non déterminé en attendant que le jour se lève. Heureusement, les gentils organisateurs avaient tout prévu puisqu’ils nous ont distribué à tous des ponchos bleus pour nous protéger.
Je vous récapitule donc la scène pour que vous ayez une bonne visualisation des événements.
Il est bientôt 5H30, au milieu d’un parc ; il fait toujours nuit, et on est à peu près deux cents individus complètement éberlués et encore dans le cirage. On est tous assis en cercle avec notre poncho couleur bleu sac poubelle anti-pluie au milieu de nulle part pour regarder un cheval qui tourne au centre dans le noir. (Sans rire, j’ai eu l’impression l’espace d’un instant de faire partie d’une cérémonie secrète de Schtroumpfs). Et c’est à ce moment, que Bartabas entre en scène et que l’on oublie tout, les Schtroumpfs et la pluie (si, si je vous jure… ). La suite jeudi.
Renée
PS : ne pas oublier d’aller jeter un œil au billet du 1er août pour aller se dégourdir l’esprit sur un des liens proposés par la grande DQJM.