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De quoi j'm'emmêle ???
29 octobre 2008

Chacun(e) sa life !

seggiolapA y est, connectée again, je suis. Pour fêter ça et une pluie diluvienne sur Madrid (on a perdu 10 degrés en une journée ça craint), je me connecte sur mes blougs préférés pour tenter de récupérer trois semaines de retard de posts. Comme d'hab (et comme nous tous), je passe chez Caroline pour lire les derniers trucs rigolos qu'elle aura raconté. Et puis je lis ça.

Et là, je sens que j'ai la comprenette qui s'emballe, la calgonite qui s'affole. Rapport à mon congé parental que j'ai, rapport au fait que mon mec nous fait vivre mon tamagotshi et moi, rapport au fait que j'ai décidé d'allaiter mon petit et que j'en chie, rapport au fait que le mainstream bien pensant de préférence politisé et de préférence "de gauche c'est plus chic" me gonfle.

Naaaan c'est pas mal de vouloir bosser tout en élevant ses enfants pour une femme. Naaaaan c'est pas mal non plus de vouloir élever son ou ses petits loin du boulot. Viiiii on fait comme on peut avec ce qu'on a. Et mis à part ça, le petit blanc au coin du bar ça roule ? C'est dingue comme ces mouvements de foule me paniquent (je veux dire la longue liste des commentaires qui suit le post et qui s'apprêtent à lyncher quiconque penserait de travers).

Le vrai problème n'est pas de savoir si une femme devrait ou non élever sa progéniture. Il n'est pas de savoir si elle doit ou non allaiter (soit dit en passant, c'est juste un peu rude de railler le seul moyen de faire vivre un enfant depuis des millénaires... mais bon). Il n'est pas plus important de savoir si c'est mal la dépendance au breton (corse, lyonnais, brad etc). La vraie question est de savoir si on vit dans une société qui permette à chaque femme de faire le choix qu'elle veut sans avoir à s'en justifier ou de se bouffer la tronche avec d'autres femmes avec qui, selon toute vraisemblance, elle pourrait même s'entendre à donf !

Vous le sentez le souci ? La réponse est non. On ne vit pas dans une société qui permette d'élever son petit un an ou deux  (ou plus) si on le veut sans contrainte économique. Et ne me parlez pas de la CAF, c'est certainement pas avec 500 euros par moi qu'on fait chauffer une marmitte. Du coup, le choix des femmes n'est pas libre, du coup le choix des femmes est douloureux, du coup, le choix des femmes est culpabilisant. Alors ne cherchons pas à savoir ce qui est le mieux. Cherchons à savoir comment faire pour que chacune fasse son choix sans avoir à s'en justifier auprès de sa voisine.

En prime, j'aimerais bien qu'on m'explique pourquoi les hommes ne s'impliquent pas dans ce débat. Enfin, si le mien s'est impliqué. Il a cherché et trouvé une solution pour qu'on élève notre tamagotshi : un job mieux payé le temps de mon congé parental. On a bien tenté de faire le contraire, mais dans notre couple, la sécurité de l'emploi, c'est moi. Par contre une fonctionnaire qui fait vivre une famille entière, même bien payée, on repassera.

Personnellement, je suis une pintade (feu lectrice de Elle) vivant à Madrid au crochet de son mec tout en élevant son tamagotshi. La première qui a un jugement à porter là dessus prend la porte. Par pitié, évitons les clichés du genre "femme à la maison trop con" contre "femme au boulot, sus aux marmots". Changeons cette société où les femmes se bouffent entre elles pour ne pas changer un système qui leur laisserait le choix d'élever ou non leurs enfants. Quoi qu'on en dise, sans enfants la fête est moins folle, la société n'a pas d'avenir. Penser cela, ce n'est ni être de gauche ou de droite, ni être féministe ou non, ni être réac ou pas.

Voilà, c'est dit, je me sens mieux. Je vous laisse, j'ai un petit blanc à boire.

DQJM

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Commentaires
E
Effectivement, c'est un choix qui doit se faire en couple et je trouve ça vraiment étonnant que les gens se permettent de juger les autres de cette façon... si ouverte et flagrante.<br /> <br /> Sans vouloir vous offenser (vous les français), mais je vis en France depuis 20 ans, et j'ai souvent remarqué que les français se permettent d'exprimer leurs avis très haut et fort (ce qui peut être une très bonne chose d'ailleurs), et que les britanniques et anglophones que je connais sont un peu plus réticents en général...
G
ah ce débat moult commenté, j'ajouterais 2 réflexions : la première il y a un très bon dossier dans psychologie magazine de ce moi qui explique pourquoi nous avons besoin de nous juger les uns les autres.<br /> et l'autre chose comme je n'arrive pas à l'exprimer clairement tanpis je passe mon tour : )
H
Honnêtement DQJM chacun(e) sa life, t'as raison de le souligner et ton choix est enviable, j'aurai fait de même si une expat' du côté de Madrid m'avait permit de quitter le turbin pour m'occuper des tamago. La seule chose qui m'ai faite tiquer dans l'article de Elle que cite Pensées de ronde, c'est la mère qui ne met pas son fils à l'école à 3 ou 4 ans parce que là la sociabilisation elle passe forcémment par l'école et qu'à un moment donné le tamago doit lacher sa mère et faire l'apprentissage de la vie ! <br /> En revanche ce qui me choque, pour l'avoir vécu c'est la situation inverse, lorsqu'un pote-homme (vaguement prof et surtout très intermittent du spectacle) à arrêté de bosser pour s'occuper de ses 2 enfants et "vivre au crochet" de sa femme architecte (oui pas caissière chez Auchan c'est sur) et que là dans les soirées de l'ambassadrice, dans sa belle-famille etc ... il passait pour le dernier des profiteurs alors que pour lui et sa femme c'était un choix de vie - car c'est une décision collective ! il en a chié, je vous jure. 7-8 ans plus tard (ah oui c'était pas une petite pause) il rebosse, a créé sa boîte et peut à nouveau frimer dans les soirées de l'ambassadeur et de l'ambassadrice! c'est clair qu'il est plus facile d'arrêter de bosser quand l'un des deux fait bouillir la marmite confortablement et que ce choix est celui d'une génération pour qui la course au pognon n'est plus nécessairement une fin en soi, ce qui ne veut pas dire renier les acquis sociaux de nos mamans (pilule, vote etc ...). Sur l'allaitement c'est pareil chacune fait comme elle veux et surtout elle peut ...
D
oui, tout ceci me rend perplexe. <br /> je n'ai pas personnellement d'expérience à mettre en avant, alors c'est bien joli d'en parler me direz-vous. en revanche j'ai plusieurs mères autour de moi. Dans mon entourage, elles font leurs choix, et fixent leurs priorités en disposant des outils et protections qui existent aujourd'hui, qu'elles soient riches ou modestes, <br /> <br /> Quant à l'avis que je peux avoir sur la question, si mademoiselle veut rester à la maison avec bébé ou pas, who cares? <br /> j'ai effectivement un avis sur la question, mais par respect pour ceux qui ont un choix à faire je n'en fais pas part, de la même manière que lorsque ce sera mon tour, je choisirai dans l'intimité de mon couple.
D
Nous sommes finalement toutes d'accord. Je me demande souvent ce qu'il nous faudra accepter de compromis pour solliciter nos élus et faire jouer les rouages de la démocratie plutôt que vilipender certains hommes politiques ou d'en parler dans les salons. Je me dis souvent que je ne fais pas assez usage de mon droit de vote. Il ne se limite pas à l'urne.<br /> DQJM<br /> ps : cath, la maladie est une saloperie qui remet bien les idées en place. j'espère que tu vas mieux. moi je suis tellement bavarde que travailleuse ou non, je ramènerai ma fraise dans les soirées de l'ambassadeur...
De quoi j'm'emmêle ???
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